Un patron séquestre ses ouvriers!

On parle beaucoup en ce moment des séquestrations de patrons. Des ouvriers quelque peu susceptibles, refusant d’embrasser une nouvelle carrière de sans-emploi enferment leur patron dans son bureau afin d’obtenir des négociations. A l’inverse on entend encore peu parler des séquestrations d’ouvriers par leur patron.

Prenons l’exemple de Jean-Marc Machin, l’heureux propriétaire d’une PME dans le domaine de l’élastique et dans le département de la Loire. Ses ouvriers, ayant tôt vu le manque d’autorité qui émanait de leur patron, ne l’appelait plus « Monsieur », mais plutôt « Machin », « Truc », voire plus récemment « Connard ». Le tout agrémenté par une distribution des petites tapes sur son crane à longueur de journées. Jean-Marc ne supportait plus cette tension. Il se faisait souvent porter pâle pour manquer le travail.

Une situation d’autant plus problématique que l’entreprise ne connaissait pas la crise depuis que les français s’adonnent massivement au saut à l’élastique. Une activité qui, d’après une rumeur sur internet aurait pour vertu d’allonger la durée de vie. On voit aujourd’hui des gens par milliers se pressant avec leur élastique sur les ponts à tel point qu’il faut en construire sans cesse de nouveaux dans tout l’hexagone et dans des lieux où il n’y en a absolument pas besoin, ce qui commence à devenir un sérieux problème.

Mais revenons à l’entreprise Machin. Les commandes d’élastiques ne cessaient donc d’augmenter sans que les conditions de travail dans l’entreprise ne puissent les honorer. En effet, les ouvriers ne venaient que rarement travailler le lundi comme le vendredi. Et le soir, ils quittaient généralement l’atelier avant 15 heures pour aller boire un coup, jouer au PMU ou faire un petit saut à l’élastique.

C’est ainsi que mardi dernier, vers 14h45, Jean-Marc Machin, portant un béret noir, un cigare à la bouche et un fusil à la main, ferma les portes de son atelier et obligea ses ouvriers à travailler. « Bon alors maintenant, vous allez vous sortir les doigts du cul et vous allez vous mettre à bosser, bande de connards ! » leur aurait-il suggérer.

Dix minutes plus tard, surprise de ne pas voir revenir son mari du travail, Catherine W. appèle la police. Les policiers constateront d’abord la prise d’otage avant de faire appel au GIGN qui, ironie du sort, interviendra dans l’entreprise par le toit et à l’aide d’élastiques de l’entreprise Machin.

 

Les ouvriers sautent dans les bras des policiers à leur sortie

Les ouvriers, choqués, épuisés et en larmes sortiront sains et saufs de cet enfer vers 15H30. Quant à Jean-Marc Machin, il aura eu le temps de se suicider en avalant son cigare. Le Brigadier-chef Jacky Durand s’est montré satisfait de l’opération tout en exprimant son regret de perdre un fournisseur de la Gendarmerie : « Il faisait vraiment de très bons élastiques ! » n’a-t-il cessé de répéter.

Tsointsoin Autibet

 

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